29 octobre 2006

Ca change!

Il semble que cette semaine la chance me sourit. D'habitude, quand je relève mon courrier je ne trouve que des factures et des incitations diverses et variées à contribuer à la société de consommation :

  • abonnez-vous à XYZ, le nouveau magazine complètement inutile qui va vous changer la vie
  • ce splendide téléphone avec sa nouvelle fonction distributeur de cacaouètes offert! (pour un réengagement de votre abonnement pour 24 mois)
  • placez votre argent avec ce produit financier unique auquel personne, et surtout pas nous, ne comprend rien (mais vous ne nous poserez pas la question car nous sommes devenus une hotline surtaxée)
  • prenez un 14ème crédit pour participer au surendettement des ménages
Et là, même pas. Juste une enveloppe à mon nom avec deux places de cinéma dedans!

Et voilà comment j'ai été voir Le Diable s'habille en Prada. Bon, oui, je suis bien d'accord, je n'ai pas été dans le premières... mais en toute honnêteté, je n'étais pas plus tentée que ça.

Passer 2 heures à voir une pauvre fille s'aliéner afin de réussir à survivre au harcèlement professionnel au milieu de fifilles, dont la dernière lecture est probablement le mode d'emploi de leur crème pour le visage, maquillées au Ripolin et hissées par on ne sait quel miracle de la nature sur des chaussures avec lesquelles, par sans doute le même miracle, elles arrivent tout de même à trottiner (forcément, vu la hauteur des talons, elles ne galopent pas, elles trottinent), défiant par là toute loi de la gravité... mouais, je n'étais pas franchement convaincue.

Finalement, j'ai passé un bon moment, sans doute parce que cela n'a pu que faire écho à ce que j'ai vu ou vécu dans certaines boîtes. Sourire intérieurs. Et, il faut le dire, Meryl Streep arrive à rendre particulièrement crédible son personnage de harpie.

Et à propos de harpies, le site officiel du film (site américain) a créé "The hell Boss Generator" qui vous permet de personnaliser des petits personnages type SouthPark de façon à ce qu'il ressemblent à vos bosses plus ou moins hystériques! Jouissif! J'ai fait une petite tentative, et donne ça!

A vous de jouer... ça se passe ici.

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27 octobre 2006

Changer de perspectives

Quand on pense Venise, on pense gondoles, ponts des soupirs, pigeons, place Saint Marc, grappa, spaghetti alle vongole...

Allez, on pousse jusqu'à Corto Maltese*.

Mais pense-t-on hégémonie commerciale? opposition frontale à Rome? Byzance?

L'Institut du Monde Arabe abrite jusqu'au 18 octobre une exposition assez rare, qui nous permet de redécouvrir la richesse d'une ville qui est malgré elle devenue, au mieux, une destination romantique de week-end en mal d'inspiration.

Salle après salle, on ne peut être que convaincus par combien ces deux destins ont été aussi intimement liés malgré les antagonismes et les péripéties de l’Histoire. Ces influences croisées sont particulièrement sensibles dans les arts décoratifs, qui font l'objet d'une section très développée : textiles (tapis, velours), verrerie, laque, métal incrusté, reliure, céramique, marqueterie...

Certes, on regrettera une scénographie assez décevante, une signalétique qui décidément ne prend en compte ni les touristes (sympa, l'affichage uniquement en français...) ni ceux qui n'ont pas 10/10 de vision (affichage microscopique... pourquoi pas en blanc sur blanc, pendant qu'on y est...), et l'absence de chaises qui, fatigue oblige, nous fait accélérer à la fin de l'expo...

Mais ne boudons pas notre plaisir!

* Magnifique album de Hugo Pratt. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, un saut chez votre libraire est urgent...
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26 octobre 2006

Histoire de faire simple


Entendu hier dans une conversation avec un ami:

J'ai l'impression de m'être engouffré dans une singularité auto-récurrente de la matrice spatio-temporelle
(Copyright: Panda)

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je vais aller profiter du beau temps pour aller oxygéner mes pauvres neurones stressés par tant de laconisme.

Et, rien à voir, si vous aimez la photo qui illustre ce post, vous pouvez aller faire plaisir à vos yeux en allant sur le site de Michael Woodward. Posted by Picasa

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23 octobre 2006

Enfer et chocolat

Qui ne connaît l'arythmie provoquée par une réponse (in)espérée à une question parfois banale?

- Voudrais-tu m'épouser?
- Oui

- Qu'y a-t-il au dessert?
- Un gâteau au chocolat

Ayant (beaucoup) plus souvent à répondre à la deuxième question qu'à la première, je suis devenue au fil des ans spécialiste du gâteau au chocolat. J'ai d'ailleurs un moment hésité à rajouter une ligne dans mon CV, Spécialiste es-GAC, rien que pour le plaisir de répondre à "Mais, es-GAC, cela veut dire...?" et de voir à la réponse les yeux briller, un léger sourire se dessiner et la langue passer subrepticement sur les commissures de la bouche de mon interlocuteur.

Oui, je maîtrisais les nuances et déployais mon art en fonction de mon public. Pépites de chocolat, écorces d'orange, crème anglaise, ou décoration étaient autant de variations possibles.

Il est incroyable de constater qu'année après année, rien ou presque n’arrive à créer le consensus comme un gâteau au chocolat. Faut-il y voir une madeleine de Proust collective?
Ou peut-être autant de souvenirs heureux de fêtes d'anniversaires où, enfants, nous nous approchions timidement du grand gâteau apportés par nos parents, et nous accueillions à chaque fois par des "ahhh" et des "ohhh" qui rendaient jaloux bien des séducteurs en herbe, raie sur le côté, mèche rebèle qui caressait leur paupière, moue boudeuse et mains dans les poches.

Serpentins, sarbacanes à pois et boules de papier mâché perdaient instantanément de leur attrait, qui nous semblait pourtant inégalé quelques instants plus tôt.

Les plus audacieux osaient tendre un doigt afin de pouvoir jouir avant les autres d'un peu du nappage brillant qui recouvrait le gâteau. Il fallait prendre des risques, être suffisamment adroit pour se faufiler entre les amis, suffisamment discret pour ne pas se faire voir de tous, et suffisamment rapide pour ne pas se faire réprimander par la maîtresse de maison.

Chacun cherchait alors à courtiser la maman qui s'appliquait alors à couper le gâteau et nous le servir. Quelle serait la tactique à employer afin de rafler la plus grosse part? Un compliment sur sa belle robe? Un regard timide afin d'apitoyer? Un sourire éclatant d'enfant heureux?

Forcément, nous trouvions toujours que le voisin avait une plus belle part. Mais finalement, cela importait peu. Nous dévorions rapidement notre part d'or noir, en ponctuant sa dégustation par des sourires aux dents noires, comme autant de respirations de jouissance.

A la fin, un peu écoeurés par tant de plaisir, nous retrouvions nos serpentins, que nous avions délaissés sans un regard.

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20 octobre 2006

Joujou


Je vous présente mon joujou du moment. Il s'agit de Google Trends, qui permet de comparer tout et n'importe quoi de façon à savoir ce qui est le plus intéressant pour les internautes.

Autrement dit, les internautes font plus de recherche sur le sujet A que sur le sujet B, et on le voit avec des jolies courbes.

Dans mon petit exemple, j'ai entré "choucroute" et"cassoulet"... et j'obtiens donc 2 jolies courbes, une rouge pour cassoulet, une bleue pour choucroute ... et devinez qui a gagné?

Eh oui, choucroute gagne haut la main jusqu'au mois d'avril, et là, patatras, cassoulet reprend le dessus! Fantastique! Tonnerre d'applaudissements pour le cassoulet!

On s'en fout un peu, mais bon, ça occupe!!! Et ça permet de faire plein de paris idiots, ce qui est toujours drôle. D'accord, je me marre de pas grand'chose...

Allez, j'y retourne... à votre avis, qui de Sarkozy ou de Royal ressort le mieux? Résultats ici... alors, on retient son souffle, et... un... deux... trois... on clique!

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19 octobre 2006

Si vous aimez les contes...

... vous ne serez certainement pas insensibles à la nouvelle La révolte des nains de jardin.

Un texte touchant que vous pourrez lire gratuitement sur In Libros Veritas.

Kezako?
C'est tout simple, In Libro Veritas permet à tout auteur de donner à leurs oeuvres la possibilité d'être lues, que ce soit sur papier ou en format numérique, sans avoir à passer par le circuits des maisons d'édition. Forcément, certains textes sont un peu bruts, et une relecture aurait sans doute permis de leur donner un peu plus de fluidité. C'est là où le bât blesse. Mais ne récriminons pas trop, In Libro Veritas est une belle initiative qui permet à l'auteur d'être lu et au lecteur de découvrir (gratuitement) de nouveaux talents...

Pour en savoir plus sur In Libro Veritas, c'est ici. Bonne lecture!

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Contente!


Je vous avais parlé récemment de Mélanie Laurent et de sa très juste interprétation dans Je vais bien, ne t'en fais pas... eh bien je suis vraiment contente de ne pas être la seule à l'avoir appréciée! Mélanie Laurent vient en effet de recevoir le prix Romy Schneider 2006.

Ce prix, qui a ces dernières années couronné, entre autres, Juliette Binoche (1989) ou Isabelle Carré (1998), pemet à une jeune actrice d'être distinguée.

Et vu ce que sont devenues les anciennes lauréates, on peut en général dire que les jurés du prix ont souvent eu du flair...

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14 octobre 2006

L'embarras du choix


Un, deux, trois...

avec quoi complèteriez-vous cette liste?

quatre - pour les mathématiciens, les accros à la logique, les gourmands

deux - pour les pessimistes, les accros à la logique (bis, peut-être, mais il suffit que l'éléments suivant soit "un")

c'est assez - pour les rabat-joie, les sans coeur, les jaloux

soleil - pour les enfants, les poètes, les amoureux

En attendant votre réponse, voici une merveilleuse chanson de Aimée Mann* à écouter et réécouter, encore et encore...

One is the loneliest number that you'll ever know

*cette chanson est extraite de la bande originale de Magnolia, film de PT Anderson. Si vous ne l'avez pas vu, courrez, volez, louez, téléchargez, débrouillez-vous, mais faites quelque chose...

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13 octobre 2006

Ah ce serait bien si ça existait...

... le pianocktail!

Bon, pour les amnésiques, ceux qui ont boudé Boris Vian*, et tout ceux qui carburent au Chateau Lapompe 2006, voici un petit texte qui explique comment ça marche!

Magique, non?
- Il marche ? demanda Chick.
- Parfaitement. J'ai eu du mal à le mettre au point, mais le résultat dépasse mes espérances. J'ai obtenu à partir de la Black and Tan Fantasy, un mélange vraiment ahurissant.
- Quel est ton principe ? demanda Chick.
- A chaque note, dit Colin, je fais correspondre un alcool, une liqueur ou un aromate. La pédale forte correspond à l'˛uf battu et la pédale faible à la glace. Pour l'eau de Seltz, il faut un trille dans le registre aigu. Les quantités sont en raison directe de la durée : à la quadruple croche équivaut le seizième d'unité, à la noire l'unité, à la ronde la quadruple unité. Lorsque l'on joue un air lent, un système de registre est mis en action, de façon que la dose ne soit pas augmentée -ce qui donnerait un cocktail trop abondant - mais la teneur en alcool. Et, suivant la durée de l'air, on peut, si l'on veut, faire varier la valeur de l'unité, la réduisant, par exemple au centième, pour pouvoir obtenir une boisson tenant compte de toutes les harmonies au moyen d'un réglage latéral.
- C'est compliqué, dit Chick.
- Le tout est commandé par des contacts électriques et des relais. Je ne te donne pas de détails, tu connais ça. Et d'ailleurs, en plus, le piano fonctionne réellement.
- C'est merveilleux ! dit Chick.- Il n'y a qu'une chose gênante, dit Colin, c'est la pédale forte pour l'oeuf battu. J'ai dû mettre un système d'enclenchement spécial, parce que lorsqu'on joue un morceau trop «hot», il tombe des morceaux d'omelette dans le cocktail, et c'est dur à avaler. Je modifierai ça. Actuellement, il suffit de faire attention. Pour la crème fraîche, c'est le sol grave.
- Je vais m'en faire un sur Loveless Love, dit Chick. Ça va être terrible.

*extrait de L'Ecume des Jours

11 octobre 2006

Post alimentaire

J'ai décidé aujourd'hui de changer un peu de mes chroniques cinéma .

J'entends d'ici les "Aaah" de soulagement... Salauds, vous auriez pu fayoter un peu! A défaut de me mettre du baume au coeur, cela m'aurait au moins remplumé l'ego.

Tiens, d'où vient le mot fayoter, d'ailleurs? Pas du fayot, le bon vieux gros haricot sec, tout de même?

Fayoter reviendrait-il à se prendre pour un haricot sec? Je ne sais pas si vous voyez nettement ce que "se prendre pour un haricot sec" veut dire, mais perso, j'ai du mal. Je lutte. Veni, vidi... et pas vici du tout!

Ou bien alors flatter quelqu'un dans le but d'obtenir une seconde ration de haricots? Hmm, ça m'inspirerait presque plus. Allez, cessons fissa et les tergiversations (qui a dit "stériles"? Qu'il se dénonce tout de suite!!!) et ...hop allons enquêter sur la Toile...

Hop, un petit tour sur un de mes sites préférés plus tard, et j'ai la très grande joie de (peut-être) vous apprendre que fayoter vient effectivement de fayot, mais que le fayot n'est pas uniquement un gros haricot... c'est aussi , je cite, "un militaire rengagé"... fayoter signifierait donc "faire du zèle à l'armée".

Bon, à défaut d'une conclusion intelligente sur ce sujet qui vous aura tous passionné, voici une citation de notre maître à tous, Jean-Claude Van Damme. Tremblez, pauvres terriens...

Si t'es perdu dans la forêt et que tu restes immobile pendant deux ans, il va pousser de la mousse sur un cote de tes jambes.C'est le nord.

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09 octobre 2006

Dans Paris


Une très bonne surprise avec ce film hors du commun de Christophe Honoré qui semble arriver tout droit des années 60 dans la lignée des Truffaut: graphisme, apostrophe au spectateur, vues de Paris. On remarque aussi un Guy Marchand très touchant en père un peu largué qui essaye de racheter l'amour de ses fils avec un bouillon de poule.

L'histoire: deux frères, joués par Romain Duris et Louis Garrel, se retrouvent à la veille de Noël chez leur père. Le film les suit pendant 24 heures dans leurs histoires d'amour et de désespoir.

Et c'est la révélation de Louis Garrel, César du Meilleur espoir masculin en 2005 avec Les Amants Irréguliers*, en improbable Don Juan et véritable "homme qui aimait les femmes"... Ah tiens, il s'agit là aussi d'un film de Truffaut... On pensera aussi à Jean-Pierre Léaud ou à un jeune Belmondo dans dans A bout de souffle... Bref, je sens que je vais guetter ses prochaines apparitions...

Et puis, je me demande si je ne vais pas me faire une petite cure de Nouvelle Vague, histoire de retourner aux sources...


*réalisé par Philippe Garrel, le père de Louis

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Etre bohème sans être bourgeois

C'est le programme de Transylvania, le dernier film de Tony Gatlif.

Après Gadjo Dilo, qui nous avait révélé Romain Duris - actuellement à l'affiche dans Dans Paris - et Exils, ou le retour impossible vers un ses origines, nous suivons maintenant Zingarina*, et son amie Marie sur les routes de la Transylvanie à la recherche improbable de Milan, l'homme qu'elle aime. Zingarina, la femme libre incomprise et souvent incompréhensible va échapper à Marie et se retrouver sur les routes, seule ou presque, car elle fera la connaissance de Tchangalo, un homme seul et libre, comme elle.

On reconnaîtra dans la gallerie de personnages Birol Üner le beau brun ténébreux découvert dans Head-On, magnifique coproduction turque et allemande qu'on avait pu apprécier il y a deux ans sur les écrans.


C'est un film magnifique, poignant, fort, qui met parfois mal à l'aise, mais qui nous fait aussi sourire, rire, et nous donne une incroyable envie de danser.

Vous ne le saviez pas? Une des spécificités de Tony Gatlif est que non content de réaliser des films qui détonnent de la production habituelle, il en fait aussi la musique.

Rien que pour le plaisir, un petit extrait... à réveiller les morts!


* Zingarella, au passage, veut dire "Tzigane" en italien...

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03 octobre 2006

Le vent se lève

Dans ma petite cure cinématographique de la rentrée, je me suis laissée tenter par un grand Ken Loach, Le vent se lève (The wind that shakes the barley).

Irlande, 1920. Les troupes anglaises occupent le pays afin de mater les velléités d'indépendance du peuple irlandais. Souvent dans le sang. De jeunes irlandais s'unissent dans des armées de volontaires pour essayer de saborder leurs actions, souvent au risque de leurs vies. Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le dangereux combat pour la liberté...

Quand la petite histoire rejoint la grande et qu'un film aide à nous faire comprendre ce qu'un combat pour la liberté peut signifier vraiment.

Bon, en toute honnêteté, on est pas franchement surpris par Ken Loach, qui depuis Carla's Song ou Land and Freedom nous a prouvé qu'on pouvait aimer se battre pour des valeurs qui semblent être passées de mode avec des films forts.

Allez, rien que pour le plaisir:
on va voir la bande annonce (in English please), ici

et on écoute la magnifique chanson qui donne son titre au film


En France, on pensera forcément aux combats de nos années sombres de la Libération et de l'implication des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) et des FTP (Francs Tireurs et Partisans), des familles qui se sont déchirées, des responsabilités que des jeunes gens et des jeunes filles parfois à peine sortis de l'adolescence. On reverra ainsi peut-être Blanche et Marie (1984) avec la magnifique Sandrine Bonnaire.

Toujours sur le sujet de l'Irlande, on se rappellera que les combats, les jugements bâclés, les luttes fratricides mais aussi les espoirs de paix ne se sont pas arrêtés avec la trêve de 1920. Et on reverra Bloody Sunday, de Paul Greengrass (2002) et Au nom du père (1993) de Jim Sheridan avec un Daniel Day-Lewis à son meilleur niveau.

Bon, allez, c'est promis, la prochaine fois, je ferai plus léger. Enfin, peut-être... Posted by Picasa

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