29 avril 2007

La minute d'apres

Nous avons parlé pendant une demi-heure.
Je ne sais pas si j'ai eu tort ou raison d'appeler.
Je suis en paix avec moi-même.

Retour en arriere... ou avancée?

J'ai décidé de prendre le téléphone ce soir et d'appeler quelqu'un que j'ai fait sortir de ma vie il y a près de 5 ans parce qu'elle m'avait blessée.

Nous nous connaissions alors depuis 15 ans. Nous nous étions rencontrées dans une bibliothèque un peu poussiéreuse d'un collège du 18ème arrondissement qui abritait nos répétitions de chorale. Nous étions sur le coup "tombées en amitié", tout comme les québécois parlent de "tomber en amour". Elle me considérait comme la soeur qu'elle n'avait jamais eue. Cela ne pouvait en être autrement pour moi.

5 ans après notre "rupture", je crois que je suis capable d'oublier, ou plutôt non: d'essayer à nouveau.

Est-ce que c'est ça, être adulte?
Au cas où vous vous posiez la question, non, ce n'est pas nous sur la photo. Mais cela aurait pu l'être.

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28 avril 2007

Rencontre du 3ème type

J'ai rencontré un tombeur. Un vrai. Un tellement vrai qu'on a envie de se pincer plusieurs fois de suite, histoire de bien vérifier que la scène est bien réelle.

Petite mise en situation. Appelons-le M.

Je ne me souviens pas de la première fois où j'ai rencontré M.

Et à bien y repenser, c'est finalement normal. Grand, mais sans plus, corpulence normale, M. est un garçon que l'on ne remarque pas, qui a tendance à se fondre un peu dans la masse. A l'observer, on se prend à remarquer sa démarche lente et légère, son regard clair baissé, son sourire à peine esquissé et sa chemise dont un des bords est un peu retourné.

M. doit avoir 25 ans, et c'est le genre de garçon que l'on range immédiatement dans le lot des petits frères potentiels. Ils font partie du paysage, sans plus. Ils ne sont ni intrigants, ni dangereux. Ils sont là, c'est tout. Pour un peu, on aurait envie de les conseiller. Et de redresser ce fameux col.

Une chose en entraînant une autre, M., un autre gars et moi nous sommes retrouvés dans une de ces boîtes parisiennes où il vaut mieux être jeune, beau, et de préférence avec un sourire qui rappelle l'éclat d'une carte platinium si l'on ne souhaite pas se colletiner une bonne demi-heure sur le pavé à attendre que le bon-vouloir du videur correspondre à notre envie d'entrer.

Nous arrivons, je plonge mon regard dans celui du videur, le sien parcourt rapidement la dégaine de mes deux accolytes et nous rentrons, sous le regard outré d'une dizaine de personnes que nous avons en effet grillé au poteau.

A l'intérieur, lumière rougeoillante, grandes glaces, et des ribambelles de jeunes parisiens en goguette. Un passage au stand plus tard, nous nous retrouvons tous les trois à scruter la salle. Et c'est alors que M. s'est révelé.
Il était visiblement dans son élément. La démarche n'était pas lente, elle était féline. Son regard n'était pas baissé, il lui servait en fait à regarder sans être vu, à choisir ses proies. Et elles furent nombreuses, ce soir-là, à se dévisser le cou sur son passage, à arrêter de boire leurs Cosmo et autre Vodka-Schweppes pour afficher un sourire et espérer attirer son attention.

De mon côté j'ai profité d'une grande leçon de séduction. Et surtout d'une petite leçon de vie.

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26 avril 2007

Entendu hier

« Au bout de 30 ans, les organisme vivants sont forcés de se régénérer. »

Question à 100 balles : que se passera-t-il si je ne me régénère pas d’ici à lundi soir ?
Vais-je me transformer en citrouille ? ou en crapaud ?

Allez, c’est pas tout ça, mais il faut que je me prépare : j’ai ce soir une chasse au célibataire (prononcer "virée en 7 to 1") de prévue… je vous tiens au courant.

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23 avril 2007

Des nouvelles de Blondinet

Mine de rien, j’adore faire semblant de ne pas voir Blondinet qui fait ses aller-retour dans le couloir. Blondinet, si vous avez bien suivi, que je me fais force d’ignorer. Et ça, au moins, ça marche.

Et, c'est bizarre, encore plus quand je suis en déplacements, ou quand je suis en salle de réunion.

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22 avril 2007

Et si Murphy était une femme?

Vous connaissez tous la loi de Murphy. Mais oui, vous savez, la fameuse loi de l’emmerdement maximum avec dans son top 3 :

1. Au supermarché, je change furtivement de caisse pour me glisser, un sourire discrètement dissimulé, derrière la petite mamie qui a juste 4 yaourts et un paquet de biscottes dans son panier. Sauf que le code barre du paquet de biscotte n’est pas lisible et que la caissière doit appeler une collègue pour parcourir touuuuuuut le magasin à la recherche du jumeau du paquet de biscottes. Et que la mamie se décide a payer en petite monnaie. Et qu’elle a oublié ses lunettes. Et que cela prend des heures. Au bas mot.

2. A force de me ruiner l’épaule à transporter un parapluie dans mon sac depuis des jours, alors qu’il fait un temps éclatant, je me réjouis d’avoir pensé à enlever mon parapluie de mon sac. Sauf qu’il se met à tomber des cordes quelques heures après.

3. Je viens de rencontrer le mec de mes rêves. Sauf que c’est le petit ami de ma meilleure amie/ de ma sœur/de mon meilleur ami (biffez l’intrus en fonction de sa disponibilité)

Alors je tiens à participer à cette belle liste par une contribution toute personnelle.

Disons que, par pure hypothèse d’école, je me déniche un petit gars apparemment bien sous tous rapports. Et dans les tous premiers moments, la double-noyade est de mise : noyer son regard dans le regard de l’autre tout en noyant son admiration dans un verre de n’importe quoi, de préférence frappé et avec de la vodka.

Sauf qu’au bout d’un certain temps, la noyade, ça lasse.

Alors, il est d’usage chez nombre de bipèdes de discuter un peu.

D’échanger des plaisanteries subtiles entre une prise non moins subtile de renseignements substantiels : il n’a pas d’alliance, il dit « je » quand il parle de ses futures vacances (sauf s’il a l'habitude - fâcheuse? - d'abandonner sa copine sur le bord de l’autoroute, c’est plutôt bon signe), il ne se réfère pas à Jean-Marie L. comme étant le plus grand humaniste de tous les temps, il arrive à faire des phrases audibles, et quand il parle des « grands classiques », il n’évoque pas le dernier Jim Carrey.

Et que moi, en ce moment, grâce à une conspiration des pollens et de la météo, j’ai une voix qui hésite entre Barry White et un jeune garçon en train de muer. Voire Macha Béranger. Bref, pas gérable. Même pas assez pour décrocher le téléphone et dire « Mais oui, bien-sûr, prenons un verre ce soir. »

Et un texto qui dit « je suis aphone » pendant une semaine, ça peut très facilement passer pour une fausse excuse, et il y a de quoi décourager les plus insistants.

D’où cette question : mais pourquoi moiiiiiiiiiiiii ? et pourquoi maintenant ? enfer et damnation, il n’ya qu’une fille jalouse pour m’envoyer ce sort…

D’où ma théorie du jour : Murphy, était une femme. Et une femme jalouse. Et maintenant, avouez qu’en considérant cette nouvelle donnée vous regardez pas mal de choses avec un œil nouveau…

Par exemple, faisons un peu de machisme/ de plaisanterie sur les blondes: la loi de Barton appliquée à la loi de Murphy. Kezako? Lorsque l'on branche une prise USB sur un ordinateur, on est certain de la brancher du mauvais côté.


CQFD.

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17 avril 2007

Question d'entrainement

Pourquoi les filles se trouvent-elles toujours confronté à des dilemmes cornéliens ?

Par exemple, pourquoi faut-il hésiter devant cette jolie petite tartelette aux framboises ?

J’ouvre ici une parenthèse pour un détail fort important.

Quand on désire vraiment une tartelette aux framboises, et j’insiste, pas juste une petite envie comme ça, mais une vraie envie profonde qui prend aux tripes et nous fait soupirer rien qu’à son idée, un vrai désir de cette tartelette que l’on devine sucrée, avec une pâte fine et craquante et un léger goût de beurre frais, qui vient parfaitement flatter les papilles avec ces délicieuses framboises gonflées de jus sucré, on prononce « Framboaaaaaaase ».

Entraînez-vous devant une glace, et vous verrez que la tartelette sera encore meilleure.

Bref, pourquoi faut-il choisir ?

Pareillement, pourquoi faut-il être digne et polie devant un homme avec qui on n’a pas forcément envie d’être uniquement digne et polie ? J’avoue, il ya un petit quelque chose que l’on appelle la convenance.

Certes. Mais franchement, ce n’est pas toujours drôle. Et je ne connais pas d’expérience plus réconfortante que de dire à ce même homme, , toujours très dignement et très poliment, combien il n’a pas agi de façon digne et polie. Plus facile à dire qu’à faire ? Peut-être. Mais quel soulagement par la suite de s’être réconciliée avec soi-même tout en étant restée parfaitement dans les règles de la convenance. Je suis sûre que Madame de Fontenay n’aurait pas décrié cette attitude.

Entraînez-vous devant une glace, et vous verrez que l’expérience n’en sera encore meilleure.

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16 avril 2007

Lose story

9h15. Arrivée au bureau. Il fait un temps de folie, un temps à me donner envie de bouquiner au soleil… Mais je suis quand même contente de retrouver mon petit bureau et mes collègues parce que c’est le jour où Blondinet rentre de vacances. Comment ça j’ai les joues rouges ? Quoi ? Encore la marque de l’oreiller sur la joue ? Aurais-je trop forcé sur le blush ? Mais non, je prétends avec un grand sourire que c’est le bénéfice de mes 15 minutes de marche à pied !

9h18. Petit check sur Messenger. Blondinet est bien présent. Enfin, c’est du moins ce que dit son PC.

9h20. Aller-retour à la machine histoire d’aller me prendre un thé. Blondinet n’y est pas. Je décide de canaliser mon énergie sur une feuille Excel.


11h15. Je vérifie encore une fois. Non, Blondinet est officiellement toujours présent, mais aussi toujours aussi invisible. Bouh. Rage et damnation. Tiens, si j’allais faire me chercher une impression à la machine, histoire de pouvoir jeter un petit coup d’œil par-dessus mon épaule gauche et voir s’il est bien là. Finaud. Je m’auto-congratule d’avoir réussi à déployer cette stratégie infaillible.

11h16. Je laisse ma veste sur le dossier de ma chaise, je pince mes lèvres, ça leur mettra un peu de rouge… je rentre le ventre, je me félicite de ma tenue du jour et, d’une démarche assurée, je me dirige vers la photocopie. Ne pas marcher trop vite… ça serait tout de même con de se faire une entorse au bureau avec mes nouvelles compensées vernies…

11h17. Je fais une excuse intérieure aux arbres victimes de ma stratégie. Blondinet n’était même pas là. Tatiana 0 – Le destin : 1. La destin en profite pour se marrer un bon coup.

11h18. Du coup, je retourne à la cafétéria histoire de noyer ma déception dans le thé amer de la machine.

11h19. Résolution d'avril 07: ignorer complètement Blondinet.

20h05. C'est la 1ere fois que j'arrive à tenir une résolution. Fantastique, faudra que je recommence plus souvent! Parmi mes prochaines résolutions, je liste: ignorer complètement le prince William, ne pas manger de cactus, ne pas faire de ski au mois de juillet. Plutôt pas mal comme début.

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14 avril 2007

Vous reprendrez un peu de philo avec vos sushis...

Discussion entre filles un jeudi soir dans un sushi bar. La blonde, la brune et la châtain se vengent de leur journée sur qui son tartare de saumon, qui ses makis dignes d'une toile d'Andy Warhol, qui sur du gingembre. Trois drôles de dîner pour 3 drôles de dames.

Passant d'un sujet à l'autre, elles n'ont pu échapper au sujet crucial: l'homme idéal. Et là, horreur et damnation, n'ont-elles pas réalisé qu'elles étaient tout simplement en train de décrire les qualités ... de leurs pères?

Et paf dans l'ego de ces jeunes femmes aux véléités d'amazones des temps modernes. Elles qui pensaient révolutionner leur approche de l'autre. Les pauvres petites...

- Nos grands-mères, les pauvres, elles n'avaient pas le choix, elles, auraient pu-t-elles dire d'une voix blanche, en contemplant d'un air de défi le sushi mort qui se balançait dangereusement entre leurs baguettes de bambou.

L'image de son alter-ego est-elle forcément un reflet de celle qui a bercé notre enfance? Tout est-il écrit là-haut, comme faisait dire Diderot à Jacques le Fataliste? Sommes-nous à ce point dépendantes de notre pré-programmation?

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01 avril 2007

Jolie découverte

Fin d'après-midi complètement surréaliste dans un petit café du 20ème: le Gobe-Lune.
Belle découverte d'un lieu où les voix gouailleuses se mélangent à l'entrechoc des verres et à la rengaine poussée par l'accordéon. Une jeune femme juchée sur un tabouret haut lance ses dés en rythme avec la musique. La porte s'ouvre en grinçant légèrement, les gens se poussent pour se faire de la place sur les banquettes en moleskine, on se passe les cendriers. On a l'impression d'être dans un film, sauf qu'il ne s'agit pas d'un film.

Alors forcément, l'accordéoniste traîne un peu, renacle à laisser la place. On le comprend, on en profite pour prendre un verre.

Puis j'ai découvert un jeune groupe, Gédéon Picot, qui essaye de redonner ses lettres de noblesse à la chanson française: un texte, un vrai, où on ne fait pas rimer "puisque tu n'étais plus là" avec "j'ai fini tout le Nutella", des musiciens qui jouent avec leur instrument et qui ne font pas qu'enchaîner des notes.

Certes, il y a des fois où l'on aimerait entendre la voix du chanteur plus distinctement, empêcher le violoniste de se planquer et à dire à la violoncelliste de se lâcher un peu, mais déjà là, la magie opère, on croit aux morceaux et on attend les prochains avec impatience...

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