14 janvier 2007

Retour en arrière

En faisant du tri dans mes papiers, je suis tombée sur plusieurs feuillets griffonnés à la hâte lors de longs trajets en métro, d’entractes, de voyages en train… Pensées en vrac jetées sur du papier qui m’ont, quand je les ai trouvées, donné l’impression de me retrouver plusieurs mois en arrière.

Août 2006.

Les vacances commençaient bien. Mon sac bleu roi sur l’épaule, je descendais les Champs-Élysées en contemplant les touristes. Je me suis surprise à me sourire à moi-même à la simple idée que j’avais la chance incroyable d’y habiter. Eux, les touristes, devraient se contenter de quelques heures volées entre la visite de la dernière exposition du Grand Palais et un Mojito à 15€ siroté avec une langueur de circonstance à la terrasse du Sir Winston.

Soit, certains auraient probablement qualifié d’échec le fait de se retrouver à habiter un studio de 27m2 à l’aube de la trentaine. Mais mon « placard », comme je l’appelle affectueusement, a beaucoup plus pour lui que la simple somme de ses mètres carrés. C’est mon antre, mon repère, mon abbaye de Thélème, mon acacia dans le désert.

Quelle idée ! Moi, la fille du maroquinier de Ménilmuche, de l’autodidacte dont la débrouille, l’envie d’apprendre et d’avancer étaient les seuls diplômes, les seules portes d’entrée dans la vie, j’avais une adresse qui fait rêver, dans le cœur du « grand Paris ».

Libellés :

09 janvier 2007

Loupé!

Il y a quelques jours, j'ai tenté de me mettre à la tâche ardue de raconter une rencontre marquante survenue ces dernières semaines. De mettre des mots sur la surprise d'un inattendu, sur l'ironie des coïncidences.

Une chose menant à une autre, un mot en entraînant un autre, j'ai eu l'impression de suivre mes doigts sur le clavier, plus que de leur imposer un chemin, et encore moins une destination.

Exercice? Choix inconscient de ne pas raconter ce qui ne doit pas l'être? Auto-censure? Ou tout simplement ivresse de la fatigue?

Une chose est sûre, je reviendrai, comme dirait l'autre! Alors, en attendant, faites de beaux rêves et laissez-vous tenter. Par ce que vous voudrez, c'est le secret.

Pablo Picasso, Le rêve

Libellés :

05 janvier 2007

Rencontre du 3ème type

Ca y est, à peine revenue, elle recommence.

Je ne vous entend pas, mais c'est tout comme. Encore une critique d'un film intello intellectualisant qu'on va devoir se pallucher. Et il va falloir se creuser le ciboulot, et se fendre d'un commentaire, parce que si la miss, non contente de vérifier qui vient et quand, voit qu'on n'a pas mis la main à la pâte, elle va nous visser un de ces regards noirs qui vous fendrait un arbre un deux.

Ben oui. C'est comme ça.

J'admets aisément pouvoir rajouter l'exigence, les regards noirs et les velléités de critiques cinématographiques à la liste toujours croissante de mes défauts. Au moins, vous ne pourrez qu'abonder dans mon sens, elle devient quelque chose, cette liste.

Elle croît.

Du verbe croître, et de rien d'autre car il y a bien longtemps que mes listes ont cessé de croire. Ca doit remonter à peu près au jour où le Père Noël est apparu sous son vrai jour. C'est à dire jamais. A croire qu'il était aller taper le carton avec son pote Godot.

Bon, je m'égare. Allez, je suis sûre que vous aller pouvoir ajouter la patience et l'acharnement à votre petite liste personnelle. J'aurais donc involontairement contribué à la faire croître elle aussi.

Tant de croissance, c'est émouvant. Ca me met presque la larme à l'oeil. Du coup, je ne vois plus vraiment ce que je tape sur mon clavier, ça devient gênant, déjà que j'avais du mal à savoir ce que je voulais vous dire ce soir...

Bon, ce sera pour un autre jour, alors. Pas de bol, va falloir revenir.

Alors, à demain, si vous le voulez bien, comme aurait dit Lucien Jeunesse dans le Jeu des 1000 francs. Autres temps, autres moeurs.

Sur ce, bonne nuit. C'est promis, je m'arrête... bientôt....

Crédit photo: ici

04 janvier 2007

Reprendre la plume

... ou, plutôt, retrouver le chemin du clavier n'est pas un exercice facile. Même difficulté quand on n'a rien à dire ou quand on a trop à dire.

Où commencer?
Qu'aborder en premier?

Tout d'abord, en ce début du mois de janvier, faisons comme tout bon magazine qui se respecte un petit retour en arrière sur 2006, une rétrospective...

Ou plutôt non.

Parlons de 2007. Pas de prévisions, de résolutions ou de souhaits, mais juste un constat. En ces premiers jours de la nouvelle année, j'ai enfin l'impression de mener ma vie. Comme si mes souhaits d'il y a six mois venaient de se réaliser.

Libellés :