11 mars 2008

J'ose

Ce soir-là, j'étais venue avec lui. Je l'avais entraîné hors de son territoire, à l'autre bout de Paris. Je me demandais ce qu'il pensait, à ce moment-là. Quant à moi, je regardais la lumière passer à travers du demi de bière que j'avais posé sur la table. J'écoutais Gédéon égréner les paroles du Tango du Vélo, que je commence à connaître par coeur.

Si tu ne veux pas avoir des points d'suture
N'abime surtout pas mon vélo.

Et sa main posée légèrement sur mon bras a soudain ranimé l'envie d'écrire que j'avais enfouie ces derniers mois. J'ai eu l'impression que la peinture métallisée que j'avais mis tant de temps à mettre sur mon coeur était en train de partir en écailles. Mon stylo s'est emballé sur le bout de papier froissé que j'ai fièvreusement tiré de mon sac sous le regard circonspect de Gédéon qui, un oeil sur son texte, un oeil en ma direction, devait se demander ce que j'allais encore raconter.

Alors, mon cher Gédéon, et vous, les cogédéonistes de talent, pardonnez-moi, car vous n'êtes pas au coeur de ce que je dois écrire ce soir. Mais je crois que vous m'en tiendrez pas rigueur

Allez, parce que j'adore ce que vous faites, hop, un petit lien pour donner envie à ceux qui n'ont pas encore osé venir vous voir.

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1 Comments:

Blogger marjolaine said...

attention tatiana, malgré toute la poésie de tes mots tenir en équilibre sur un vélo ainsi me semble dangereux!

marjolaine

11:47 AM  

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