20 juillet 2007

Le vélo est-il un luxe?

Pour une fois, je vais céder ma tribune à une de mes collègues qui m'a envoyé ce petit texte qui relate comment elle a fait connaissance avec le tout nouveau joujou que nous donne la Mairie de Paris: Vélib'. Si je dois dire qu'à l'origine j'étais vraiment tentée par cette location qui nous est vendue comme étant "facile et sans contraintes", à lire ses mésaventures, je crois être plus dubitative. Sur ce, je vous laisse juger!

Témoignage de Laetitia B-O, 30 ans, Boulogne

Depuis quelques semaines, la Mairie de Paris installe une borne Vélib' au pied du bureau. J'avais vraiment envie de tester le concept et de profiter de ces premiers jours de beau temps à paris. Vélib'=vélo+ liberté. Oui, se sentir en liberté dans les rues de la capitale, cheveux au vent pour seulement 1€, c'était tentant !

Hier, exceptionnellement, je n'étais pas motorisée et trouvais l'occasion trop belle. Après avoir affronté les multiples écrans de la borne, elle finit par me libérer un vélo. Whaouh ! Mon sac à main bourré ne fermant pas, je décide malgré tout de le déposer dans le panier métallique. Dès les premiers pavés (eh oui, ils ne les ont pas tous retirés pour Paris Plage!), tout son contenu manque de se répandre passant au travers des mailles. Mais c'est un détail!

Je rejoins des collègues pour un verre en bord de Seine, au pied de la Tour Eiffel. Jusque là , tout roule. Une fois sur place, point de borne. Que cela ne tienne, je ne suis pas à 2€ près, donc je gare la petite reine à mes côtés.

23h50 La soirée a duré plus longtemps que prévu. Retour en Vélib' a la maison...ou presque : Boulogne n'est pas desservi mais je laisserai le vélo Porte de St Cloud et marcherai le kilomètre restant. Après tout, la marche, c'est bon pour la santé.

00h05 Je commence à avoir chaud

00h15 Porte de St Cloud. Borne difficile à trouver, je fais le tour de la place. Ah la voilà ! Zut, pas d'emplacement dispo. C'est ballot !

00h20 Avenue de Versailles. Pas de place non plus. Grrr!!

00h23 Exelmans. Je m'éloigne, au moins 1,5 km à pied. J'ai vraiment chaud. Tout est pris.

00h28 Porte d'Auteuil. TOUJOURS PAS DE PLACE !!! Mais bon sang, c'est quoi ce binz ? Je ne vais pas non plus y passer la nuit. Donc peu consciente des tarifs, je décide de rentrer à la maison, tant pis!

00h38 Retour à la maison en vélo et le vélo dans l'appartement, s'il vous plait. Ca va déjà me coûter suffisamment cher pour ne pas, en plus, risquer de me le faire piquer et d'être débitée des 150€ de caution.

9h. De retour au boulot. Dès le matin, j'ai déjà chaud. Alléluia ! Enfin une borne de libre. Le verdict tombe : 95€ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Conclusion, tous le gens que vous voyez circuler à vélo ne profitent pas agréablement du temps qui passe, non, non, non. Ils arpentent désespérément les rues à la recherche d'une borne libre.
Illustration: Fernand Léger, Le Cycliste (1948)

Libellés :

3 Comments:

Blogger marjolaine said...

ou bien se sont des riches qui dilapident leur richesse!
marjolaine, piétonne

10:38 PM  
Blogger N!KO said...

Et oui, les tarifs au-delà de la première demi-heure sont vraiment prohibitifs... A ce prix là (95 euros) autant s'acheter un vélo !

Et c'est vrai que pour trouver une station avec des places dispos le soir, c'est la croix et la bannière...

Un autre point de vue ici :
http://www.paris15.fr/2007/07/vivent-les-vlib.html

12:33 AM  
Blogger Unknown said...

Il semblerait que les usagers victimes du rodage soient remboursé.
A voir sur le site :
http://www.velib.paris.fr/

4:22 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home