25 août 2006

Compte à rebours


10 tenues à essayer
9 minutes à marcher
8 pensées fugaces à avoir à la minute
7 vies à user
6 regards à soutenir effrontément
5 hésitations à chasser
4 semaines à se reconstruire peu à peu
3 années à rattraper
2 mains à saisir
1 numéro de téléphone à griffonner à la hâte
0 complexe à avoir

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24 août 2006

Faux amis

Le post du jour concerne ceux que l'on croyait connaître et qui tout à coup apparaissent sous un jour nouveau. Mais, au risque de peut-être vous décevoir, c'est étonnant de voir combien la découverte du dernier m'a fait rire! Eh oui, je lui ai découvert une nouvelle facette finalement bien plus amusante que la précédente, triste et sans surprise.

"Des noms, des noms!", je vous entends d'ici.

Pas de délation ici, ma brave dame. Allez, je cède. Nous parlerons de salade. Ou plutôt, de "salad", car il s'agit d'un faux-ami anglais.

L'anglais est fourbe, souvenez-vous de la Perfide Albion!

Au détour d'une conversation, un ami américain m'a dit qu'il avait gardé de ses "salad days" un goût pour l'Europe de l'Est.

Salad Days???

Mon ami avait-il été un escargot dans une autre vie? Damned, les Américains sont décidément incompréhensibles pour nous, pauvres Frenchies...

Une petite recherche plus tard, j'ai découvert qu'il s'agissait là d'un de ces fameux idiomes dont nos amis d'outre-flotte ont le secret. Petite explication de texte. Dans Antoine et Cléopâtre, le très outre-flottien Shakespeare fait dire à la belle, en référence à ses actions de jeunesse,

My salad days, When I was green in judgment.


On en conclut que l'on pourrait éviter de se ridiculiser en traduisant "Dans mes vertes années" plutôt que "Dans mes années d'anorexie où je voulais à tout prix ressembler à un top-model et où je ne me nourrissais que de salade verte insipide". Mais je m'emporte.

Bon, et si j'allais bosser mon anglais, moi?

Ah oui, et si vous vous sentez concerné par des failles dans votre bilinguisme, vous pouvez vous armer en passant quelques nuits blanches en vous bidonnant sur ce site extraordinaire: WorldWideWords.

Et puis, si vous aviez pensé à autre chose pour les faux amis, eh bien, tant pis pour vous!

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11 août 2006

... j'oublie tout...

Quelques jours de vacances où ce jeune blog va devoir se mettre en sommeil.

Quelques jours de vacances qui seront bien remplis... au programme:

rire, dormir, manger, visiter, s'émerveiller, marcher, danser, chanter, faire de la musique, ranger, lire, regarder, écouter, penser, se souvenir, construire des futurs souvenirs, rencontrer des inconnus, prendre des photos, parler, boire, se reposer, se détendre, écrire, aller au cinéma, aimer, pleurer, douter, faire le point, prendre des décisions, se poser, aller de l'avant, faire des projets, commencer à les dérouler, mettre des tableaux au mur, espérer...

Et plus si affinités.

On se demande alors pourquoi le mot "vacances" vient du mot "être vide" (vacare)

Damned, les affres de l'etymologie ont encore frappé...

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10 août 2006

Un saut dans le vide


Apprendre à écouter sa propre respiration
Du côté gauche du lit, ne plus trouver qu'un oreiller et le mur
Se remettre à dire "je"
Le matin, ne plus dire "bonjour" avant même de mettre un pied par terre

N'entendre que ses envies

Se coucher de plus en plus tard
Décider que finalement on ne se couchera pas
Lire jusqu'à plus soif
Retrouver le goût de la découverte
Aimer
Se tromper
Aimer encore
Se regarder à nouveau dans la glace

Recréer ses habitudes

Se jeter dans le vide et prendre une vraie bouffée d'oxygène...

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07 août 2006

Mais où vont-ils chercher tout ça?


Dans mon petit tour des blogs du jour, je suis tombée sur ThatGirlEmily.

A première vue, Un vrai blog de fille, où "Emily", donc, nous raconte sa vie, pas toujours passionnante, avouons-le, jusqu'au moment où elle se rend compte que son mari "Steven" la trompe avec sa meilleure amie (le trio classique, trash, efficace) et où elle entreprend de se venger.

Là, on commence déjà plus à se marrer... avec dans mon top 3:

1) l'affichage publicitaire sur l'un des murs de la ville payé à parti du compte joint du couple avec le petit message d'amour que le Capitaine Haddock n'aurait pas renié...
"Salut Steven, Est-ce que tu fais attention à moi, maintenant? Je suis au courant de tout ce que tu as fait avec elle, espèce de sale vicieux amoral, de tas de boue infidèle et mal foutu.J'ai tout enregistré. Ta (future ex-)femme, Emily"

2) les brownies préférés de son mari fourrés au laxatif

3) la BMW taggée" J'espère qu'elle valait le coup?"

Mais tout à coup, la déformation professionnelle aidant, j'ai trouvé bizarre plusieurs éléments:

1. comment se fait-il qu'elle commence son blog "par hasard" à peine quelques jours avant de découvrir que son mari la trompe?

2. comment se fait-il que si elle étale son histoire si ouvertement elle fasse néanmoins tant d'efforts pour cacher son identité?

3. comment se fait-il que son blog soit écrit comme un petit scenario qui se déroule bien comme il faut?

4. un petit tour du web plus tard, en fouinant bien, montre qu'elle aurait aussi déposé le même panneau à Los Angeles... Petit rappel, Emily est censée habiter la côte Est... A-t-elle vraiment l'envie (et les moyens) de mettre des pannewu publicitaires sur tout le (vaste) territoire amércain?

Bon, à force de fulminer et de d'organiser des batailles rangées entre mes neurones ("Fight", comme dirait l'autre), voici mes petites théories...

  1. Tout comme le Père Noël, Emily n'existe pas. Argh. Ce serait juste une création d'une agence de marketing viral (petite définition ici)
  2. le client de l'agence est au choix:

a) une boîte de d'affichage publicitaire. Rappelez-vous, ça ne date pas franchement d'hier... en 1981, Jacques Séguéla, grand publicitaire devant l'Eternel, en France la campagne "Demain j'enlève le bas" qui avait contribué à lancer l'agence Avenir (pour revoir la campagne et vous rincer les yeux, c'est ici).

Son but: démontrer que l'affichage publicitaire est un moyen très effiicace de relayer l'info... il faut dire que ce media en a bien besoin, avec la tendance qui va plutôt vers des pubs de plus en plus ciblées, genre: je veux vendre un nouveau chewing-gum à des jeunes filles agées de 15 à 17 ans, urbaines, avec des moyens plutôt élevés (rejetons de CSP+, quoi!) et de préférence des créateurs de tendance (trend-setters) ou à défaut des leaders d'opinion. Clairement, l'affichage publicitaire aurait un peu de mal à faire ça...

b) une boîte de prod télé qui lance un nouveau programme du genre "Comment je me suis vengée"

c) un gros cabinet d'avocats, avec quand leur nom est révélé, une phrase du genre... "Mais si vous aviez su que la diffamation va VOUS coûter 50,000$, auriez-vous vraiment essayer de vous venger ainsi? Prenez le conseil d'un professionnel. Cabinet Schmurtz et Duschmoll."

Et vous, z'en pensez quoi?

04 août 2006

Citation du jour

Journée de folie, donc faisons court:

"u gotta shop til u drop and then make a choice"

(copyright: Rachna, 2006)

Ce qui est bien, c'est que ça s'applique à beaucoup de choses...

D'où ma question du jour:

Et vous, qu'avez-vous mis sur votre shopping list?

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03 août 2006

Fait frisquet...

La météo ayant décidé de flirter avec la schizophrénie, les températures ont enfin baissé, mais cette fois-ci, il commence à faire frisquet. Brr...il va falloir trouver un moyen de se réchauffer.

Alors, dans la liste des petites idées, citons dans le désordre:

1. un pull. Pff, trop facile, ne devrait même pas être dans la liste.

2. un grog. Mouais, je ne sais pas pour vous, mais tout de même, au mois d'août, non, ce n'est pas possible. Moralement, ce serait bien trop dur. Ou alors froid, avec de la glace pilée, de la menthe, et... je m'égare, un Mojito ne réchauffe pas. Ou alors plusieurs Mojitos.

3. une bouillotte. Mouais (bis). Z'avez vu ma tête? Alors, même avec un petit lapin bien connu dessus, on oublie la bouillotte fissa.

4. inviter deux amis à prendre un verre et lancer par inadvertance une discussion sur Ségolène Royal. Ah, j'oubliais de mentionner. Ces deux amis auront préalablement été sélectionnés pour leur qualité respective de Ségophile et de Ségophobe. Marche aussi sur Nicolas Sarkozy. Plus subtil, sur Jean Reno. Danger: peut mener à l'assoupissement.

5. la lecture. Ma favorite, je l'avoue. Vous avez l'air surpris. Mais bon, on savait que sexe et littérature font bon ménage depuis notre adolescence et que même les auteurs classiques de nos années lycée type Verlaine étaient de sacrés chaudards.

Et puis, souvenez-vous des lectures interdites planquées avec les moyens du bord: double-couverture à la bibilothèque (avouez, qui oserait emprunter un Sade à 15 ans?), lecture sous la couette, avec ou sans lampe de poche, pour ceux qui avaient vaillamment réussi à affronter le regard perçant et la voix pointue de la bibliothécaire et à lui soutenir mordicus que c'était "pour un devoir de français en littérature comparée sur les dialogues au 18ème siècle".

Pour le coup, vous aviez d'ailleurs dû emprunter un Jean-Jacques Rousseau, un Beaumarchais et un Montesquieu. C'est étrange, vous aviez aussi mis la main sur un Restif de la Bretonne, mais vous aviez finalement décidé de le mettre de côté pour un jour d'essai sur la littérature bretonne...


6. la lecture (bis). A défaut de lire des auteurs susnommés "chaudards"*, on pourra toujours essayer de mettre en pratique la lecture à deux comme cette superbe illustration (piquée ici) le montre. Dire que certains croient que la lecture est une activité solitaire d'onaniste agoraphobe... >

D'où mon petit sondage du jour: alors, dans quelle position aimez-vous lire?

* petite satisfaction personnelle, je trouve le "susnommé" particulièrement approprié!

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02 août 2006

Question de polarité

J'ai eu récemment une conversation à bâtons rompus avec une amie en proie aux incertitudes habituelles de toute jeune femme qui n'a pas uniquement les qualités éponymes d'un magazine pour têtes bien creuses.

L'amie en question a rendez-vous ce soir avec un garçon qui ne lui est pas indifférent, et auquel elle n'est pas indifférente.

Il va falloir se décider à se montrer sous son meilleur jour ... peut-etre avec cette petite jupe qui attirera son regard ...

Ne pas oublier respirer à pleins poumons, se montrer détendue, arrêter de tortiller cette foutue mêche de cheveux autour de ce foutu index - il pourrait d'ailleurs se montrer plus collaboratif, cet index. Par exemple, ni vu ni connu, il pourrait se poser légèrement sur la table et attirer la caresse de l'index de l'autre.

Mais ce serait trop simple.

Il faut dire que mon amie et ce garçon insaisissable ont un grand jeu. Un classique du genre : les aimants.

Les règles du jeu sont connues.

Au début de la partie, les polarités sont tout naturellement inversées et on est irrésistiblement attiré, puis, de façon complètement imprévisible, presque aléatoire, l'un des deux bouge de façon imperceptible et les polarités changent. Et d'un coup d'un seul, on se repousse.

Intéressant, à un i près, les aimants pourraient être des amants. Faut-il rire de cette coïncidence, de ce jeu de la langue?

Et si le rire est le propre de l'homme, la jupette est-elle le propre de la femme?

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01 août 2006

Spirale


Il suffit parfois de peu pour se monter le bourrichon, pour imaginer le pire, et partir dans des divagations qui n'ont pour limite que le temps que l'on veut y consacrer.

C'est une spirale qui se nourrit d'elle-même en s'acharnant dans une erreur de ce que l'on pourrait considérer comme logique ou naturel. L'esprit lambine ça et là, puisant au gré de ses pérégrinations de quoi alimenter son chemin erratique.

Et ce qui est bien, c'est que plus on réfléchit, plus on trouve des raisons de continuer à se monter le bourrichon.

Cela ne pourrait être autrement, voyons.

Sauf à remettre en cause la logique en allant en dehors chercher une preuve matérielle, tangible, irréfutable.
Et la spirale se brise.

Ouf!

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