14 janvier 2007

Retour en arrière

En faisant du tri dans mes papiers, je suis tombée sur plusieurs feuillets griffonnés à la hâte lors de longs trajets en métro, d’entractes, de voyages en train… Pensées en vrac jetées sur du papier qui m’ont, quand je les ai trouvées, donné l’impression de me retrouver plusieurs mois en arrière.

Août 2006.

Les vacances commençaient bien. Mon sac bleu roi sur l’épaule, je descendais les Champs-Élysées en contemplant les touristes. Je me suis surprise à me sourire à moi-même à la simple idée que j’avais la chance incroyable d’y habiter. Eux, les touristes, devraient se contenter de quelques heures volées entre la visite de la dernière exposition du Grand Palais et un Mojito à 15€ siroté avec une langueur de circonstance à la terrasse du Sir Winston.

Soit, certains auraient probablement qualifié d’échec le fait de se retrouver à habiter un studio de 27m2 à l’aube de la trentaine. Mais mon « placard », comme je l’appelle affectueusement, a beaucoup plus pour lui que la simple somme de ses mètres carrés. C’est mon antre, mon repère, mon abbaye de Thélème, mon acacia dans le désert.

Quelle idée ! Moi, la fille du maroquinier de Ménilmuche, de l’autodidacte dont la débrouille, l’envie d’apprendre et d’avancer étaient les seuls diplômes, les seules portes d’entrée dans la vie, j’avais une adresse qui fait rêver, dans le cœur du « grand Paris ».

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