La minute d'apres
Je ne sais pas si j'ai eu tort ou raison d'appeler.
Je suis en paix avec moi-même.
Il n'y a pas de réussite facile ni d'échecs définitifs[Marcel Proust]
J'ai décidé de prendre le téléphone ce soir et d'appeler quelqu'un que j'ai fait sortir de ma vie il y a près de 5 ans parce qu'elle m'avait blessée.
 Il était visiblement dans son élément. La démarche n'était pas lente, elle était féline. Son regard n'était pas baissé, il lui servait en fait à regarder sans être vu, à choisir ses proies. Et elles furent nombreuses, ce soir-là, à se dévisser le cou sur son passage, à arrêter de boire leurs Cosmo et autre Vodka-Schweppes pour afficher un sourire et espérer attirer son attention.Libellés : élucubrations
 Sauf qu’au bout d’un certain temps, la noyade, ça lasse.
Alors, il est d’usage chez nombre de bipèdes de discuter un peu. 
D’échanger des plaisanteries subtiles entre une prise non moins subtile de renseignements substantiels : il n’a pas d’alliance, il dit « je » quand il parle de ses futures vacances (sauf s’il a l'habitude - fâcheuse? - d'abandonner sa copine sur le bord de l’autoroute, c’est plutôt bon signe), il ne se réfère pas à Jean-Marie L. comme étant le plus grand humaniste de tous les temps, il arrive à faire des phrases audibles, et quand il parle des « grands classiques », il n’évoque pas le dernier Jim Carrey.
Et que moi, en ce moment, grâce à une conspiration des pollens et de la météo, j’ai une voix qui hésite entre Barry White et un jeune garçon en train de muer. Voire Macha Béranger. Bref, pas gérable. Même pas assez pour décrocher le téléphone et dire « Mais oui, bien-sûr, prenons un verre ce soir. »
Et un texto qui dit « je suis aphone » pendant une semaine, ça peut très facilement passer pour une fausse excuse, et il y a de quoi décourager les plus insistants.
D’où cette question : mais pourquoi moiiiiiiiiiiiii ? et pourquoi maintenant ? enfer et damnation, il n’ya qu’une fille jalouse pour m’envoyer ce sort…
D’où ma théorie du jour : Murphy, était une femme. Et une femme jalouse. Et maintenant, avouez qu’en considérant cette nouvelle donnée vous regardez pas mal de choses avec un œil nouveau…
Par exemple, faisons un peu de machisme/ de plaisanterie sur les blondes: la loi de Barton appliquée à la loi de Murphy. Kezako? Lorsque l'on branche une prise USB sur un ordinateur, on est certain de la brancher du mauvais côté. 
Libellés : élucubrations, mecs
 Pourquoi les filles se trouvent-elles toujours confronté à des dilemmes cornéliens ?Libellés : élucubrations

11h15. Je vérifie encore une fois. Non, Blondinet est officiellement toujours présent, mais aussi toujours aussi invisible. Bouh. Rage et damnation. Tiens, si j’allais faire me chercher une impression à la machine, histoire de pouvoir jeter un petit coup d’œil par-dessus mon épaule gauche et voir s’il est bien là. Finaud. Je m’auto-congratule d’avoir réussi à déployer cette stratégie infaillible.
11h16. Je laisse ma veste sur le dossier de ma chaise, je pince mes lèvres, ça leur mettra un peu de rouge… je rentre le ventre, je me félicite de ma tenue du jour et, d’une démarche assurée, je me dirige vers la photocopie. Ne pas marcher trop vite… ça serait tout de même con de se faire une entorse au bureau avec mes nouvelles compensées vernies…
11h17. Je fais une excuse intérieure aux arbres victimes de ma stratégie. Blondinet n’était même pas là. Tatiana 0 – Le destin : 1. La destin en profite pour se marrer un bon coup.
11h18. Du coup, je retourne à la cafétéria histoire de noyer ma déception dans le thé amer de la machine. 
11h19. Résolution d'avril 07: ignorer complètement Blondinet.
20h05. C'est la 1ere fois que j'arrive à tenir une résolution. Fantastique, faudra que je recommence plus souvent! Parmi mes prochaines résolutions, je liste: ignorer complètement le prince William, ne pas manger de cactus, ne pas faire de ski au mois de juillet. Plutôt pas mal comme début.
Libellés : boulot

Libellés : élucubrations, entre filles
Puis j'ai découvert un jeune groupe, Gédéon Picot, qui essaye de redonner ses lettres de noblesse à la chanson française: un texte, un vrai, où on ne fait pas rimer "puisque tu n'étais plus là" avec "j'ai fini tout le Nutella", des musiciens qui jouent avec leur instrument et qui ne font pas qu'enchaîner des notes.